Il faisait beau même si un peu frisquet. On sortait de la Guinguette à Trentemoult, vous savez cet ancien village de pécheurs aux maisons basses et de couleurs près de Nantes, sur les bords de Loire. Le déjeuner avait été bavard. Et c’est là que Boris (Stéréosuper) ou peut-être Patrice (ex-La Fraise et Archiduchesse) me l’a dit : « Au fait ton blog il existe toujours ? ».

C’est là que je m’en suis rendu compte. Mon projet Calepino, il a grandi avec vous par et dans le web. Mais aujourd’hui, force est de constater que le web et surtout les réseaux sociaux sont un peu des « dévidoirs» à buzz. Même si j’y suis un peu, même si vous y êtes un peu. Même si on y est tous un peu. On y est peut être un peu tous perdus en fait.

Alors je leur ai dit à Boris et à Patrice. Moi aussi j’aime mes « amis » facebook. Mais c’est vrai que la « communication-prétexte » (vous avez dû vous en rendre compte aussi), ce n’est tout simplement pas mon truc.

Et puis je leur ai dit autre chose. Que j’aimerais bien vous dire aussi : Calepino défend le droit à la lenteur. Parce qu’avec la lenteur, il y a souvent de l’attention aux choses, aux gens. Et c’est de ça dont il est question au fond. A mon échelle et à travers mes modestes projets, tel Calepino.

Alors parce que la clope d’après repas avec Boris et Patrice peut parfois s’éterniser et que cela a tout simplement fait son chemin, tranquillement, voici mon envie.

Vous dire ce qui se passe chez Calepino, dans la boutique, comme l’arrière boutique, ce qui est prévu aussi. Vous associer quoi. Parce que si Calepino existe c’est surtout grâce à vous. Vous, qui, comme moi, croyez à la lenteur, à l’attention portée aux choses et aux gens.

Alors, je me suis dit : quoi de mieux que de faire comme au bon vieux temps.

Pas de marketing toxique, pas de story-telling fake et continuel, pas de flux de chiffres pour du chiffre.

Faire dans le simple, tenir un blog, comme un carnet, un vrai, même si c’est (déjà) pas/plus dans l’air du temps.

Et puis, vous raconter Calepino.