Rien n’est jamais gagné. On a beau se le dire et se le répéter, on le redécouvre mois après mois, semaine après semaine. Parfois, dans les gros creux de commandes bien angoissants, tu as vraiment envie de baisser les bras. Et puis, après le stress, vient toujours (jusqu’à présent en tous cas) la bonne surprise qui relance la machine. Mais pour combien de temps ?

Il y a quatre ans, on m’a dit que j’étais « culotté », voire, « complètement malade » de me lancer dans le projet Calepino. « Même pas mal » j’ai envie de dire quatre ans après. Même si tout n’est pas vraiment rose, on m’a souvent dit que j’étais né sous une bonne étoile. Peut-être (je croise les doigts en regardant le ciel).

Une autre explication me va bien : le projet Calepino me ressemble. Je me dis que si cela a fonctionné au moins quatre ans (je regarde à nouveau le ciel en croisant les doigts) c’est peut-être bien que je n’ai jamais triché. D’ailleurs, je pense même que si quelqu’un d’autre avait « fait » Calepino, j’aurais acheté ses carnets ! Véronique S. ne dit-elle pas “Celui qui n’essaie pas ne se trompe qu’une seule fois”.

Alors je n’ai pas mégoté ! J’y ai mis toutes mes billes. J’étais obligé. Pour le premier tirage, je lançais carrément l’impression de 20 000 exemplaires, pour que vous n’ayez pas besoin de casser votre tire-lire en achetant des carnets.

Et puis j’ai pensé aux copains. Parce que c’était des bons copains et surtout parce qu’ils ont beaucoup de talent. Moon et Souenellen, l’un est illustrateur et graphiste, l’autre est photographe. Et, si tous deux connaissent et supportent mon intransigeance, tous deux sont également à l’origine des photos Calepino. L’esthétique visuelle du site leur doit beaucoup. Et malgré les creux et les vagues des commandes, je continue évidemment de travailler avec eux. Vous en aurez un nouvel aperçu bientôt avec notre nouvelle collaboration autour de la prochaine Édition Éphémère (préparez vos tongs et paréo!).

En parlant de tout cela, autant que je vous le dise avant que vous ne le découvriez lors d’un concert de Dominique A. Je suis ravi d’avoir décliné pour lui deux carnets : un grand et un petit dans l’idée d’un « carnet de voyage ». Un thème qui colle parfaitement avec le titre de son nouvel album nommé « Eleor » ­- une île danoise : anecdote qui me parle bien. Très simple, une carte de navigation travaillée au trait noir s’y dessine sur un fond kraft. A retrouver en vente sur les lieux mêmes des concerts de l’artiste et bientôt sur le blog.

Voyez : encore une vague de joie après un creux. Je vais finir par reprendre des cours d’Optimist.

Et le plus surprenant, c’est peut-être que, malgré tout cela, depuis quatre ans, je dorme bien.

Vous savez : les bras derrière la tête.

Moon & Souenellen au premier plan.
(Promo potes) Pour vos photos/vidéos, contactez-les de ma part : www.acrazylittlething.com